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Haut les nains le 18 décembre à Dammarie-lès-Lys 

Culture / Zoom sur

La métamorphose des contes de fée

Issus de la tradition orale, ces histoires ont été retranscrites à partir du XVIIe siècle par des auteurs dont les plus illustres restent Charles Perrault ou les frères Grimm. Leurs adaptations donnent lieu aujourd’hui à des interprétations véhiculant des valeurs plus contemporaines. A l'image de "Haut les Nains", le 18 décembre à Dammarie-lès-Lys.

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La métamorphose des contes de fée  

Connaissez-vous "Le complexe de Cendrillon" ? C’est ainsi que l’on désigne l’archétype de la princesse soumise et obéissante des contes de fée. Ceux-ci auraient donc transmis, sans que personne ne s’en aperçoive, des valeurs patriarcales aujourd’hui tant décriées. Alors, que faire de ces histoires qui ont traversé les siècles et qui appartiennent à notre patrimoine culturel ? Faut-il les censurer ou, plus simplement, les revisiter ? C’est en tout cas le pari de plusieurs réalisateurs, à partir des années 2000. Parmi les films qui ont dépoussiéré le style, le plus connu est sans doute Schrek (2001), réalisé par Dreamworks. Un pied de nez à un autre studio d’animation, Disney qui, depuis sa première adaptation (Blanche Neige, 1937), a jeté son dévolu sur des contes du monde entier, perpétuant un certain nombre de clichés. 

Shrek ( bande annonce )

Des héroïnes rebelles et cultivées 

En effet, Schrek n’hésite pas à maltraiter les codes du conte : à l’opposé du prince charmant, le personnage principal est un ogre laid, sale, grognon et solitaire. Quant à la princesse Fiona, qui sait se battre, elle a été ensorcelée et devient chaque nuit une disgracieuse ogresse verte.

Ces relectures contemporaines seraient-elles l’occasion de voir des héroïnes plus émancipées ? En 1998, Andy Tennant réalise À tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After), inspiré du conte des frères Grimm. Dans ce long métrage, la jeune femme se rebelle contre sa belle-mère et se bat même contre les hommes, prince charmant compris. Cultivée, elle se soucie d’ailleurs davantage d’améliorer la destinée du peuple que de rencontrer l’amour. 

Loup-garou et sorcières

Dans les années 2010, les adaptations en films d’horreur ou épopées fantasy rencontrent leur public. Ainsi, Le Chaperon rouge de Catherine Hardwicke (2010) n’élude pas le propos féministe. Des meurtres particulièrement sauvages sont commis dans un modeste village : les hommes traquent le coupable, un loup-garou, mais ils échouent. Bien déterminée à mener l’enquête, l’héroïne est elle-même chassée, à l’image des sorcières que l’on brûlait pour leur grande liberté. Et la bête, en réalité le père de cette dernière, ne serait-il que le symbole de l’oppression sexiste ?

Le Chaperon Rouge - Bande Annonce Officielle

Haut les Nains, le 18 décembre à Dammarie-lès-Lys

C’est un autre genre que la pièce Haut les Nains vous propose d’explorer le 18 décembre, à l’Espace Nino Ferrer de Dammarie-lès-Lys. Dans une mise en scène épurée et poétique, deux comédiens revisitent l’histoire de Blanche-Neige à partir de mimes, de théâtre d’objets et d’inventions. Révéleront-ils le véritable récit de la princesse ? 

Article proposé par claire Teysserre-Orion (agence TOUTécrit)